Friday, October 17, 2008

La première gorgée de bière et autres « pas fier »ridicules

Vous en conviendrez, il y a 'pas fier' et 'pas fier'. Le 'pas fier'... bon... voilà, quoi, on rigole, et le 'pas fier'... 'pas fier'. Hé ben là, c'est un 'pas fier'... 'pas fier'.
Nous somme le lundi 31 décembre 2007, entre midi, treize heures, Rennes et Damgan.

A bord de ma fidèle et rutilante 205, Catherine, Cécile, Seb et moi-même échangeons nos vues quant à la meilleure façon de récupérer un itinéraire à peu près direct pour rallier Damgan. Il faut préciser ici que quelques dizaines de minutes plus tôt, j'ai lamentablement raté la sortie pour Nantes, soit l'itinéraire susnommé. Orgueil du mâle (« je pisse debout donc je connais la route »), dissonance des avis (« c'est p't'être à droite, mais je suis pas sûr. Et toi ? Ben, pas sûr non plus, mais je crois que c'est p't'être tout droit »), je ne me souviens plus très bien, mais quoi qu'il en soit, on s'est craqué.

Nous battons donc gaiement la campagne, par ailleurs très belle, inaccessibles à la morosité en cette date festive en diable, lorsque Seb déclare d'une voix toute empreinte de solennité :

- « J'ai faim »

Là encore, précisons que nous sommes attendus à Damgan pour déjeuner et que de ce fait, personne n'a songé à emporter la moindre denrée vaguement comestible. Seules quelques bières glanées au terme d'une récente soirée tintinnabulent dans l'habitacle.

- « Bois une bière, ça te fera quelque chose dans l'estomac » lancé-je à l'affamé.

- « Ouais, pas con ! »

Joignant le geste à la parole, Seb décapsule virilement l'un des flacons, libérant des effluves maltés qui ne tardent pas à envahir le volume exigu du véhicule. Comme rassérénée par la pétillance fraîche et musicale du breuvage, l'humeur générale retrouve cette légèreté propre aux départs en vacances.

Seb, de la banquette arrière :

- « Une p'tite gorgée, Nico ? »

- « Tu m'étonnes ! »

Je me retourne pour m'emparer du contenant plein de promesses lorsque la voix douce mais quelque peu tendue de Cécile me lance :

- « Euh… on va pas se prendre le panneau,là ? »

Volte-face… analyse rapide de la situation… coup de volant maîtrisé… le panneau central est évité ! Pas le bout de trottoir du terre-plein.

A 90 km/h, même s'il s'agit d'un terre-plein à bords biseautés (genre en forme de haricot entre deux voies), ça fait des dégâts.

Bilan : un pneu crevé instantanément et une jante bien niquée (cf. la photo).

Je profite de l'occasion pour louer une nouvelle fois l'efficacité de Seb, qui, connaissant les 205 par cœur, a changé la roue pratiquement tout seul en à-peine 3 mn.

Alors voilà, je ne suis VRAIMENT pas fier d'avoir mis en danger mes passagers en commettant une faute de débutant, qui plus est pour une gorgée de bière.

Pour clore cette historiette édifiante, sachez que nous avons finalement atteint Damgan sans encombre, que la voiture est maintenant réparée et que je ne bois plus au volant mais au goulot.

Nico

3 comments:

Unknown said...

ha lala. tout arrive. tot ou tard les chui pas fier vous ratrapent et finissent ici...

Anonymous said...

ahhh, finalement il arrive ce vrai jsuispasfier.. jsuis fiere de toi mon Nico..
biz
Cat
ps: pensez a ne pas donner l adresse de ce site aux mamans, on est bien d accord, hein?!

Anonymous said...

Bravo... on l'attendait, on l'a eu!!!
Fab